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Rencontre avec la classe Défense du collège Pierre Norange de Saint-Nazaire
Rencontre avec la classe Défense du collège Pierre Norange de Saint-Nazaire
Le mardi 28 novembre 2023, une délégation du comité de la SMLH de Saint-Nazaire a rencontré les élèves de la classe défense du collège Pierre Norange en présence des deux enseignantes qui l’animent, Louise Canette, professeur d’histoire-géographie et Elsa Cadoret, professeur d’anglais.
Les deux heures consacrées à cette rencontre ont permis de présenter la Légion d’honneur à des jeunes qui, pour la plupart, ignoraient son existence et de souligner les valeurs qu’elle incarne.
Le diaporama présenté en introduction visait à donner quelques repères sur :
- l’historique de la création de la Légion d’honneur,
- ses objectifs,
- les autres décorations existant,
- le nombre de décorés,
- l’organisation de l’Ordre,
- les critères d’attribution,
- la création de la SMLH et ses actions.
- la diversité des parcours distingués à travers l’évocation rapide de quelques décorés célèbres de Loire-Atlantique et de décorés du dernier siècle et d’aujourd’hui dont certains pouvaient être connus des jeunes (Louis Pasteur et Thomas Pesquet par exemple).
Les enseignantes avaient prévenu qu’un quizz serait proposé en fin de rencontre et nous avons eu la satisfaction de constater que, globalement, les scores de réponses justes étaient très positifs.
Avant cet exercice pédagogique, quatre témoignages ont été présentés à la classe dont, en premier lieu, celui de Jacqueline Quenot qui a évoqué le parcours de son conjoint aujourd’hui décédé.
Georges Quenot avait 17 ans quand il s’est engagé dans la résistance. Arrêté en janvier 1944, il a été torturé par la Gestapo ; déporté à Buchenwald, il est parvenu à survivre, malgré les conditions extrêmes infligées aux déportés, jusqu’à la libération du camp le 11 avril 1945 par les troupes du général américain Patton. Ce témoignage sur une période douloureuse de l’histoire de France était d’autant plus susceptible de toucher les jeunes qui l’écoutaient que Georges Quenot avait à peu près leur âge quand il est entré en résistance. Après sa libération, il a été hospitalisé quelques jours puis a dû se prendre en charge seul. Même si cette période de sa vie est restée ancrée en lui, Georges Quenot a su surmonter les épreuves traversées, sa déportation mais aussi plus tard la tuberculose qui l’a contraint à passer 15 mois sans bouger sur une planche. Il a ainsi repris des études interrompues par la guerre et réalisé ultérieurement une belle carrière dans le domaine pharmaceutique, œuvrant notamment à la lutte contre la toxicomanie.
Louise Canette a indiqué aux élèves qu’elle reviendrait sur les documents présentés par Jacqueline Quenot, documents difficiles mais très évocateurs des persécutions et des crimes commis pendant la deuxième guerre mondiale.
A travers les trois autres témoignages, la diversité des parcours susceptibles d’être reconnus aujourd’hui a été évoquée. Chacun a essayé d’expliquer ce qui pouvait avoir justifié l’attribution de la Légion d’Honneur en rappelant que cette décoration ne se demande pas.
Pour Daniel Postec, qui a toujours voulu être militaire, trois volets mis en œuvre au cours de sa carrière peuvent être à l’origine de cette décoration :
- le commandement (avec des responsabilités progressives pour atteindre au final 1000 hommes et 57 blindés)
- la formation (à la vie en collectivité, au sens du service militaire et au métier de soldat)
- la conception (travail en état-major).
Pour Marie Cigan, travailler pour l’Etat au sein du ministère de l’intérieur et plus spécialement auprès des préfets en département ou en région, n’était pas son premier choix puisqu’elle s’était d’abord orientée vers l’enseignement. Toutefois, la variété des expériences qui lui ont été proposées l’ont convaincue de l’intérêt de missions réalisées au service de la population. En ce qui la concerne, les critères retenus ont pu être la capacité à motiver les équipes dont elle avait la responsabilité, à rechercher et proposer les projets les plus pertinents pour une administration utile et la plus efficace possible.
Enfin, pour Philippe Leroux, qui, dès l’âge de 15 ans savait qu’il voulait être médecin et qui a toujours exercé à Saint-Nazaire où il était venu pour son stage d’internat, c’est sans doute son action en faveur d’une meilleure prise en charge des personnes âgées avec des propositions innovantes permettant notamment une meilleure qualité de vie dans de petites structures qui a été reconnue. C’est aussi sa fonction de médiateur, qu’il exerce encore aujourd’hui, pour écouter les insatisfactions de patients par rapport à des situations vécues à l’hôpital et favoriser une meilleure compréhension avec les médecins concernés ou l’administration.
En conclusion, cette rencontre a été appréciée tant par la classe et leurs enseignantes que par l’équipe de la SMLH qui souhaite continuer à soutenir cette classe.
Reportage : Marie Cigan
Photos : Jacqueline Ognier-Quenot